Kunming, Yunnan, le 22 mai 2010... Premier vrai contact avec une ville chinoise digne de ce nom. Ca commence a etre serieux. Mengla a la frontiere du Laos n'etait qu'un tout petit echauffement... Je viens d'arriver et je suis plonge en pleine Chine, avec pour seule transition les heures de bus qui s'accumulent a mon actif. Programme que je me suis fixe; rallier Nong Khai a Chengdu, 2500km sans etape. Un peu couillu peut-etre dans cette region du globe, mais faisable et surtout une experience a vivre. En quittant Nong Khai, je prevoyais 3 jours complets de transport sans pause, et je n'etais pas loin du compte. En effet, me deplacer dans 3 pays differents en si peu de temps signifie au minimum 2 passages de frontieres (dont celui de la Chnie, interessant), et un bon nombre de correspondances a improviser ou a organiser...
A l'heure pret, voila donc ce qui s'est passe jusque la...

Je quitte Nong Khai le 20 mai a 5h45 du matin, direction la frontiere du Laos. Un saut en tuktuk qui me coute 30 bhats.  6h30, une longue file s'etire deja aux postes-controle, j'attend. Une fois la frontiere passee, je m'acquitte des 31 USD du visa laossien, et je saute sans un autre tuktuk direction la gare routiere nord de Vientiane, 30000 kip.
Il est presque 8h30, j'achete un billet pour embarquer a bord du bus-couchette qui me conduira a Mengla, enciron 50km a pres la frontiere chinoise de Mohan, au Yunnan, 34 USD. A 11h00 precise, le bus se met en branle, bonde de chinois bruyants, et de moi... Il prend la direction du nord, pour parcourir les 750km qui separent donc les deux villes. Le trajet est long, marque de deux arrets pour se restaurer, de deux controles des passeports par la douane laossienne, et enfin d'un arret important pour le passage de la frontiere chinoise. Fouille des sacs, tamponnage des visas, tout est en ordre. Arrivee a Mengla le 21 mai a 13h30, duree du voyage en bus: 26h30. Sans encombres, mais un pau "long"...
Le Lonely Planet decrit Mengla comme une ville lugubre, mais les trois heures d'attente pour ma prochaine correspondance me prouvent vite le contraire. Visite rapide d'un petit marche et de quelques rues, espionnage dans les arrieres cours des maisons, premiers pas en chinois. 17h, je grimpe dans un nouveau bus et les choses serieuses commencent alors. Je vais maintenant experimenter les transports chinois sauce aigre-douce. C'est un bus-couchette egalement, et chaque passager dispose d'un petit matelas de 40cm de large par 180cm de long (j'ai mesure), organises sur deux niveaux et trois rangees dans la longueur du bus. A l'arriere. les matelas occupent toute la largeur du vehicule, soit l'equivalent de 5 personnes s'entassant cote a cote sur 2m. Pour rigoler un peu, mesurez l'ecart entre vos deux epaules, vous serez etonnes... Je suis au fond, cote fenetre, colle contre un chinois bien portant, mais vraiment sympa et parlant le thai (pour sa defense). Quelques morceaux ecoutes sur mon Ipod, une nuit de demi-sommeil plus tard, et 615km plus loin, je me retrouve a Kunming, capitale du Yunnan, apres avoir admire un lever de soleil traditionnellement brumeux sur la campagne chinois. Il a fallut 10 heures 30 minutes au bus pour arriver a destination, et il etait prevu entre 11 et 12 heures de trajet, bonne surprise. Prix de la rigolade: 239 yuans.
A Kunming, pas une minute a perdre. Je saute dans taxi qui me traine peniblement jusqu'a la gare ferroviere. Assez de bus et de couchettes etroites, je tente le train, SANS COUCHETTE... Je suis maso? Non, pas que je sache... je veux tester... Je decide donc de me payer un billet pour Chengdu, place assise, 3eme classe, le moins cher possible, dans un train qui mettra 23 heures pour arriver a destination. Ce n'est pas trop cher effectivement, je serai demain a bon port pour la somme de 140 yuans. J'ai le temps de manger un bout, de me brosser les dents, de decouvrir l'immondice absolue des chiottes de la gare, et de surprendre deux jeunes tres fashion en train de faire leurs besoins accroupis et porte ouverte, et me voila dans le train. Il est 10h30 du matin, nous sommes le 22 mai.
Je prend une ou deux photos a l'interieur du train, pour marquer a jamais l'innoubliable souvenir de mon super voyage, ce qui me vaut alors un verte reprimande du controleur... Visiblement, en Chine, on ne prend pas de photos des trains ou des installations ferrovieres, voire meme des gares... Mes voisins de wagon son sympa, et une fois l'homme severe parti, tout le monde se fout de sa gueule et rigole de mon etonnement. Je suis maintenant assis a ma place, attendant patiemment d'arriver, et je regarde defiler les 1200km qui separent Kunming et Chengdu...

Quand je serai a Chengdu, et pour tout bilan de ces trois jours que j'aurai passe a trainer ma carcasse, je peux dire que sur 72 heures, j'en aurai passees environ 62 dans un quelconque moyen de transport, environ 4 bloque a un poste frontiere ou a l'autre, et probablement encore 4 autres a tenter de compter dans ma tete entre les differentes devises locales (bhats thailandais, kip laossiens, US dollars, yuans chinois...). Pour parcourir environ 2585km, il m'aura fallut 62 heures, soit une moyenne de 42 km/h... Ce n'est pas tres rapide, n'est-ce pas?...
 
Je suis bloque quelque part au nord du Laos, probablement a proximite de la frontiere chinoise, a Mohan. Apres une semaine tres flemarde, j'ai embarque hier matin a bord d'un bus qui devrait mettre 23 heures pour rallier Vientiane (capitale du Laos) a Mengla (province du Yunnan), premiere ville chinoise ou je dois trouver une correspondance direct pour remonter vers Chengdu. Depuis Vientiane, a la frontiere thailandaise, jusque Chengdu preasque au centre de la Chine, il y a environ 2500km, que je vais parcourir sans etape, le plus rapidement possible. C'est le challenge que je me suis fixe.

Apres avoir vu defiler les plaines rizicoles qui entourent Vientiane, puis decouvert les superbes paysages karstiques du nord du Laos, et enfin sentit plus clairement le changement de vegetation plus caracteristique du sud de la Chine avec ses monts couverts de forets, de bambous et de culture d'heveas, me voila maintenant arrete au milieu d'une route, assis dans un coin du bus, attendant le retour d'un officier des douanes laossien. En effet, par deux fois, nous avons ete arretes sur la route pour subir un controle de nos passeports. Les douaniers parlent tous chinois, et sont tres courtois avec moi. Ils le sont beaucoup moins avec les chinois qui occupent l'integralite du bus (je suis le seul occidental a voyager dedans...). Le premier controle a eu lieu cette nuit vers 2h00, et a reveille tout le monde en sursaut, dans un sommeil precaire et chaotique. Le second semble plus pointilleux celui-ci, alors que nous approchons de la frontiere. Quelques passeports ont ete effectiverment retenus et confisques pour verification. Cela fait maintenant environ 1h30 que l'officier les a emporte, et tout le monde patiente sous le soleil, il est 9h20, je suis dans ce bus depuis deja 22 heures, et il fait tres chaud.
Chacun vaque donc a ses occupations, et tente de tuer le temps a sa facon. Certains de mes compagnons de voyage chinois lezardent sur leur couchette, transpirant dans la chaleur matinale, sans sembler vouloir se debattre de quoi que ce soit... C'est pour ainsi dire la 20eme heure de sommeil d'affilee pour l'un d'entre eux, je remarque... est-il d'ailleur toujours vivant?... Pour certains autres, l'attente se resume a fumer une clope ou un bang, dans le bus, toussant tout ce qu'ils peuvent et se raclant la gorge a grand bruit pour envoyer par la fenetre un crachat de competition. Oui, au fait, ce n'est pas un mythe, le glaviot est bien un sport national en Chine, pratique aussi bien par les hommes que par les femmes. C'est assez deconcertant de constater que, si les mecs peuvent etre reellement etonnant dans la motivation qu'ils mettent a preparer meticuleusement leur "oeuvre", les femmes ne sont pas loin derriere en terme de creativite sonore... Puis les derniers de mes compagnons font sonner leur GSM a volume maxi pour comparer leurs nouveaux telechargements, et une femme nourrit son enfant bruyant dans un coin. Pour ma part, je tente de me concentrer a l'ecriture de cet article au milieu de ce concert improbable.
Enfin, le jeune chauffeur reparait, passeports en main, pointe du doigt la route, et nous voila repartis comme nous nous etions arretes, c'est a dire sans prevenir...
 
Oui, je dois le dire maintenant. J'ai ete tres PARESSEUX ces derniers jours. Peut-etre parce que je prepare un nouveau grand depart. Effectivement, dans 2 jours, je prepare mon entree en Chine par la tout petite porte... Quittant Nong Khai en Thailande le 20 au matin vers 6h30, j'entre au Laos a Vientiane une heure plus tard. Commence alors un tres long periple vers le nord, probablement melant le bus et le train, vers Chengdu, ma premiere reelle etape chinoise. Vientiane-Boten en bus surement. Boten est un village qui sert egalement de poste frontiere avec la Chine. J'espere y parvenir le 20 meme, dans la soiree. Les transport Laossiens n'etant pas tres fiables, j'espere pourtant parcourir les 750km qui separent les deux villes dans la journee. Je dois ensuite remonter depuis la frontiere jusque la premiere grande ville de chine, probablement Mengla ou Kunming pour y attraper un bus ou un train qui me trainera 1600km plus au nord vers Chengdu, capitale de la province du Sichuan. Le vrai challenge, c'est de faire les 2450km en peu de temps, melant bus, train, et tout autre moyen de me deplacer sur la route.

Pret pour ce grand changement de decor qui marquera le vrai depart d'une nouvelle aventure, je suis impatient de voir a quoi ressemble la Chine. L'asie du sud-est presente pas mal de similitudes geographiques d'une region a l'autre, et les cultures sont assez proches les unes des autres. En entrant en Chine et en me propulsant vers l'ouest du pays, je me rapprocherai alors plus d'une immense diversite de paysages, d'ethnies, et les changements seront plus frequents, radicaux et deroutants...

Vite vite, Mengla et Chengdu...
 
Do not be surprised to read English this time. As I do not speak French anymore in Asia, I thought a small taste of my travel could pass in an English article... Moreover, this one works much better in the Shakespeare's language than in ours...

Well, maybe some of you remember my very practical and mathematical demonstration of the “chicken's silliness”. It is not my purpose to be on the back of chickens, but just for fun, I will come back to the subject with another very interesting consideration, crossing the ways of nature and philosophy.
Many birds, as we know, can elevate themselves into the sky, to reach the highest locations in air, letting them almost touch the stars and sun. Despite of Icarus burning his wings, these birds are able to go high and fly for a long time, by a physical process consisting in moving their wings to take profit of the leaning on air molecules. Obviously, this is NOT the case of the chicken, being barely able to elevate from a few centimeters upon the surface of Earth. Whilst many people continue pretending in the highest instances of the scientific world that the chicken is able to fly, I'll try so to prove the contrary, or may be to find precise the difference between the fact of flying and the fact of being a chicken moving itself in the air.
Being a fervent defender to the theory that chicken could not fly, I made a striking discovery, a few weeks ago, on the island of Don Kho. My senses were awakened and sharpened by my special program of observation of the poultry kind, and walking along rocky track I came to witness something I was not expecting. In a small tree, above me, I saw two chickens struggling to keep themselves equilibrated on the branches. I was struck: viewing these two poultry specimens able to reach a relative high point over the ground, into a tree, were a knife right into my convicted-of-non-flying-chickens-heart... I was observing them, without being able to move one muscle, my mouth opened in a steady astonishment mood. They were hustling to stay on their respective branch, trying to scratch the wood under their claws to find some worm or insect, don't even knowing they were not scratching into some soil. Then, maybe by desperation, they decided to leave their perched position, and like if animated by a collective voice telling them to get down, they just let themselves poorly fall onto the ground, moving their wings in an epileptic struggle. The sight of this non-flying vertical translation right to the ground comforted me then, but also created confusion in my brain. Assuming that these two chickens were not able to fly, how could they manage to climb up there? How could have they reached these branches? As a respectable scientist, my pragmatism handled out the situation, and I went back walking, trying to compile and built a reasonable theory. I started by making a serious number of hypothesis, questioning myself.

-Did some one throw these two chickens up into the tree? Why? Who? Was it a local tradition to throw chickens into trees?
-Did these two chickens fall from the sky? Why? When? Is it a classical manifestation of the south Lao weather? If so, why these two chickens did not have any visible wound, bruises, or even bad feather style?
-Were these two chickens born on this tree? If so, how did their mother-chicken manage to get up there to lay the two eggs, without being able to fly neither?
-Was it an endemic specie of “arboreal chickens”, living specifically in this unique tree on Earth? If so, I witnessed the extension of the last specimens of this specie, which would have been very lucky for me, but fairly unlikely to happen.
-Were these two chicken have super powers, making them able to teleport themselves from places to places? If so, why did these two chickens not use their super powers to manage to climb down from the tree without hurting themselves in a painful fall?
No explanation matched the problem, and the more questions I asked myself, the less answers I was getting... Walking, confused and goalless, I came to another discovery which enlighten the first one. Next to the road, a group of chickens -probably a chickens family, according to the similar look of their feathers and the color of their eyes- were walking around in order to find some food. They were using the well known chicken strategy to find insects to eat, being scratching the ground to take off the upper layers of the soil to let the worms and insects to the mercy of their beak. Then, whilst mother chicken was picking a few things to feed itself on the ground, two young chickens came to a fight. Of course, a fight as we know it is not the cup of tea of the chicken. After a little teasing and pinching with its beak, the stronger chicken runs after the weaker one, trying to catch it to pinch it more and more. Chasing one another, I saw these two chickens able to do something I did not expect... Running very fast comparatively to their sizes, these chicken were showing a unique comportment moving through air. Thanks to their respectable running speed, they were able to “jump” very far, moving their wings, pretending to fly... The truth burst to me, I was like if I had seen the light, It all came so clear to me, I got the very one explanation to my questioning.
I realized that the chicken was neither able to jump, nor to fly. It was something between, more subtle, a new kind of way to displace a body through space, into the air. But no word was existing to properly describe it... I had to create a new one, matching and crossing the hybrid moves of the chicken. I so created the mix between these two very different moving skills, by mixing the two concepts in a new one. It was obvious: a mix between FLYING and JUMPING.

It was FLUMPING...

Now, the puzzle comes to an end, and my wondering is no longer a natural riddle. The chicken flumps. So many questions have an answer. Tomorrow, I write a humble article to the magazine “Science et Vie”, hoping to be edited in the next issue. Then, as very famous in Asia, I will try to come into contact with the chief-editor of “Chicken Weekly” to share my discovery and make it public. Last but not least, I not too hopefully talking, will apply for the next year Nobel Price in Poultry Specialty.
Ladies and gentlemen, Thank you so much for your support, and I promise not to forget anyone when I'm famous. Endlessly yours, with love.

Olivier ROULIN, phD
 
J'ai rencontre une femme un jour de mars. Inconnue jusque la, je l'avais pourtant attendu si longtemps sans le savoir. D'abord farouche, elle ne s'etait pas devoilee a moi tout de suite... J'avais multiplie les efforts pour l'attirer a moi, faisant preuve de la plus grande ingeniosite pour tenter de la seduire. Puis, au cours des semaines, je m'etait apercu que c'etait elle qui m'attirait irremediablement, en fait... je en faisais rien, elle faisait tout, doucement, sans que je le sache. En fait, je me laissait vivre, sans plus me poser de questions, et elle aimait ca; c'est ce qu'elle attendait de moi pour alors se montrer, et me laisser succomber a son charme. Je m'ouvrais alors a elle, naturellement, la laissait m'envahir des milles et unes sensations qu'elle eveillait en moi. Un jour docile, douce comme une prairie sous mes pieds... le lendemain dure et severe. Une semaine m'acceptant tel que j'etait vraiment, elle se transformait la semaine suivant en monstre d'exigence me demandant de lui decrocher la lune...Femme superbe aux milles visages ,imprevisible et pourtant toujours fidele a elle-meme, je l'aimait pourtant de plus en plus fort.
Puis un matin, alors qu'elle avait joue avec mes emotions et mes sensations pendant cinq jours sans discontinuer, et qu'elle m'avait entraine du tres-fond de la solitude au sommet de la plenitude, j'osais enfin lui demander son prenom dans le fond d'un vieux bus laossien...

Elle me repondait alors: "je m'appelle Voyage".
 
J'ai eu pas mal de temps ces derniers jours... Les activites n'etant pas legions dans les lieux ou j'ai fait escale, j'ai donc decide de m'addoner a une nouvelle qui s'imposait: le repos.
Cependant, tout repos n'est pas seulement revasser sans faire fonctionner son cerveau. Pour preuve, j'ai eu une production d'articles decuplee ces 5 jours, et je demene aujourd'hui pour vous les balancer tous online les uns apres les autres. En d'autres temps, je vous les aurais mis au compte goutte pour vous tenir un peu en haleine de la suite, mais j'ai beaucoup de route a faire en peu de temps, donc efficaicte requise... Heureusement, j'ai mon petit carnet de notes preferes, que je vais bouquiner en rentrant un jour, et qui va me faire bien marrer. Je suis passe par toutes les humeurs en tres peu de temps ces derniers jours, et c'est bon de ressentir tout ca. Mais n'oublions pas le caractere didactique de mon voyage, alors j'observe beaucoup, pendant que je me repose... Ainsi, dans des lieux ruraux, ecartes de la moindre occupation culturelle telle que l'on peut l'imaginer (je veux dire musee, site touristique rempli de falangs avides de photos, ou encore rue bondee de monde), j'ai developpe un sens aigu de l'observation de la vie animale.

Depuis quelques temps, j'ai decide de jeter mon devolu a la poule... La poule est un animal tellement interessant a observer. Peut-etre par sa stupidite absolue et evidente?... Je ne saurais vraiment dire... En tout cas, elle a occupe quelques heures de mon temps, a Don Kho. Allangui dans un hamac, je tentais d'imaginer ce qui se passait dans son cerveau, de la taille d'une cacahuete. Ne vous meprenez pas, vous amoureux de la poule, je tente une description objective de l'animal. Je ne fais pas le proces de la poule, vous aurez compris... Mais il faut avouer que l'attitude de ce volatille est parfois deconcertante et troublante. Tout d'abord, il y a sa facon de se mouvoir. Comme son cousin eloigne le pigeon, la poule (par extension le coq, hein...), semble agitee de soubresaut alors qu'elle marche. Sa tete bouge nerveusement d'avant en arriere alors qu'elle met une patte devant l'autre. Fascinant, des lors qu'on regarde tout les autres animaux dont la tete est l'endroit le plus stable du corps. Mais paradoxalement, prenez une poule en main, faites la bouger de droite a gauche et de haut en bas, et la tete devient parfaitement immobile dans l'espace... Quand je parle de soubresaut, c'est egalement pour decrire la facon dont elle bouge ses yeux et sa tete pour regarder ce qui l'entoure. La lueur d'intelligence dans son regard semble manquer d'electricite... Encore une fois, je ne denigre pas la poule, mais elle fait demontre un manque flagrant de ruse dans les yeux. Observez vous-meme des que vous en avez l'occasion, c'est saisissant.
On pourrait s'arreter ici, mais la demonstration de la stupidite de la poule serait bancale, et tout bon esprit mathematique pourrait la defaire facilement. Ainsi, il me faut plus d'element pour la conforter, elements que je vais pporter maintenant. La poule jeune maman, suivie de ses petits poussins, gratte frenetiquement le sol a la recherche de quelque vermine pour se nourrir. Ses petits entre les pattes, elle enseigne probablement la bonne strategie pour degotter de la bouffe. Mais des qu'elle trouve quelque chose a se mettre sous le bec (parce quelle n'a pas de dents, comme le confirme le celebre dicton), elle se jette dessus sans laisser de chance a ses rejetons de grignotter un bout. Instinct de survie, apprentissage de la dure vie de la basse-cour, je ne sais vraiment. J'ai meme vu, une fois, une poule s'etouffer a moitie avec un brin d'herbe de 30cm de long, qu'elle tentait d'avaler en long, plus vite que les autres... Les poules mangent-elles de l'herbe, d'ailleurs?...
Mais l'element le plus fort de ma demonstration ne vient pas de ma propre observation. Je le tiens d'une de mes rencontres de voyage, avec qui j'ai disserte du sujet. Tenez-vous bien... Un etude a ete effectuee, prouvant qu'une poule ne peut pas faire la difference entre son oeuf et une boule de billard. Elle couve genereusement l'un comme l'autre, sans se soucier de sa forme, de son odeur, de sa texture, ou de son poids... Si la boule de billard a le malheur de rouler hors du "nid", elle la ramene amoureusement avec ses petites pattes musclees. L'experience a ete poussee plus loin, nous amenant presque les larmes aux yeux, nous laissant imaginer la tristesse de la scene... La poule ne peut pas non plus faire la differecne entre son oeuf et un cube en bois... Elle traite effectivement le cube de bois comme son propre oeuf, et le couve sans se rendre compte qu'elle est assise sur un volume angulaire...

Si vous doutiez avant, vous devez changer d'avis maintenant... Je suis tellement desole de vous l'annoncer, mais la poule et un animal stupide et je l'ai demontre ici scientifiquement. S'il vous plait, ne me denoncez pas a la PETA pour mes decouvertes...
 
Mais qu'est-ce-que tu fous?....
Tu avais enfin reussi a economiser 3000 euros... C'etait la premiere fois de ta vie que t'avais un peu de fric sur ton compte! Voila comment tu le depenses... Au lieu de monter ton projet, au lieu de le placer intelligemment pour peut-etre te payer une baraque... En plus, tu perds ton temps; t'as deja 34 ans, et tu devrais plutot te construire un futur en beton... voire meme penser a ta retraite, bordel! On ne peut pas toujours tout recommencer a zero, tu sais. Il y a un moment dans la vie ou il faut grandir, etre adulte, redescendre sur terre. Etre responsable, quoi. Ce sont des mois precieux qui defilent devant toi, et tu ne les utilises pas a bon escient. Le monde continue de tourner pendant que tu n'es pas la! Et tu prends du retard sur tout. Personne ne t'attendra pour avancer et se construire une situation. Est-ce bien serieux a ton age, ne devrais-tu pas avoir plus de plomb dans la cervelle?...

C'est tellement bon ce que tu fais...
Profites de chaque seconde pendant que tu le peux. Ne compte pas, ne regarde pas en arriere, ne t'arrete surtout pas. Les experiences que tu vis chaque jour vallent tres largement le prix que tu payes. Et d'ailleurs, la majeure partie d'entre elles sont gratuites; elles se presente a toi sans meme frapper a ta porte avant d'entrer. Prends-les unes a unes, et deguste-les jusqu'a la derniere goutte. Ingurgite sans scrupules, bois tout ce qui t'est offert... Ne digere meme pas avant de te resservir, prends-en une autre tout de suite. Fais une indigestion, remplis-toi pour les annees a venir, et si par hasard tu as encore faim, alors ressers-toi sans meme demander la permission... Ressens, goute, regarde, touche, ecoute, espionne, apprends, guette, impregne-toi de chaque chose pour grandir et pour comprendre ce que sont les vraies valeurs de la vie. Si simples, si presentes chaque seconde du temps qui passe et qui ne revient pas. Laisse entrer l'imprevu dans ta maison, ne le refuse jamais, et abreuve-toi sans meme reflechir des sensations qu'il t'offre sur son plateau d'argent
 
Pakse, le 8 mai... Cela fait maintenant 3 jours que je suis ici. Je partage une chambre avec mes trois hippies russes. Nous tentons de ne pas nous faire reperer, car le mec a l'accueil de l'hotel nous a dit que la chambre etait pour deux personnes maximum. Mais nous avons une strategie: quand l'un de nous veut sortir ou rentrer, il utilise la petite porte donnant sur le jardin, afin d'etre le plus discret possible et de ne pas eveiller les soupsons. 3 jours, et donc 3 soirees... 3 soirees a discutter de reincarnation, de religion, de philosophie bouddhiste, de 3eme oeil... 3 soiree a respirer les effluves de la pipe a eau artisanale recuperee quelquepart en Ouzbekistan, dans la lumiere verte et tamisee d'un sarong pose sur l'ampoule pendue au mur... 3 soirees a ecouter des aventures russes abracadabrantes, a disserter de la meilleure route entre Vladivostok et Moscou, a apprendre ce qu'est la vie sur le cercle polaire arctique... 3 nuits a dormir sur un petit matelas de bambous pose au sol, entasses a 4 dans la chambre...
Puis je quitte enfin Pakse dans un petit camion, enfoui sous un monticule de Laossiens, pour me rendre a Ban Saphai, village ou je dois prendre un bateau pour l'ile de Don Kho. Don Kho, sur le Mekong, est reputee pour ses sarongs en soie tisses a la main, a l'ancienne, et pour sa tranquillite. Pas de guest-house ni d'hotel, je resterai dormir chez l'habitant. Apres avoir embarque sur le ferry, et paye environ 17 fois le prix qu'un local aurait paye pour le traversee, me voila enfin installe dans une charmante maison de Don Kho. Je resumerai la description de l'ameublement a un seul mot: sommaire... En effet, la seule presence d'une armoire style 50's, de plusieurs matelas a meme le sol, et parfois d'une photo kitschissime dui mariage de la petite fille encadre de dore poussiereux, suffit a combler l'espace. Les maison sont toujours occupees par plusieurs generation de la famille, soit par 8 a 14 personnes. Pas d'intimite, pas de murs, pas de salle de bain. Toutes les maisons sont construites selon la meme architecture. Le batiment principal est juche sur pilottis, et se trouve a environ 3 metres au dessus du sol. C'est essentiellement la partie ou l'on dort, et sa situation surelevee et aeree permet la circulation de l'air pour les nuits de la saison chaude. La partie au sol, sous la maison elle-meme, beneficie d'une fraicheur relative pendant la journee (grace a l'ombre du batiment) et sert de piece a vivre, de salle a manger, de cuisine, de salle de bain, ou encore d'atelier pour reparer le mateirle de peche. C'est egalement un lieu cle dans les echanges sociaux, car chaque passant peut y entrer et discuter avec les occupants de la maison. Cette partie ne comporte aucun mur ni cloison, et l'on peut facilement communiquer avec les gens des maisons environnantes en haussant a peine la voix. C'est egalement le lieu de predilection pour la sieste, activite officielle de 80% des habitants entre 11h et 15h, quand la chaleur de la journee est a son paroxisme.

Je  ne le savais pas encore, mais j'allais faire partie de ces 80% ce jour-la... Je decide en effet de marcher un peu pour faire le tour de l'ile, le long des rives sur le Mekong, prevoyant une heure ou deux pour cette visite. Il est alors 10h30, i lfait deja tres chaud, mais ce devrait etre joualbe. Je suis intrepide... Mais rapidement, apres une toute petite demi-heure, je me rend compte qu'il m'est tout a fait impossible de mettre un pied devant l'autre. Je suis en nage, une fatigue incroyable m'envahit sournoisement facon express, et mon sang semble bouillir dans mes vaines. Je n'ai jamais ressenti une sensation telle que celle-ci... Je tente de lutter en sifflant une Beer Lao de 70cl, mais impossible... Je m'endors finalement lamentablement sur un banc en bois, a l'ombre d'un grand arbre, avec pour derniere vision la course tranquille des eaux du Mekong. Berce par le doux son des metiers a tisser, au loin, parfois mi-eveille par quelque poule bruyante ou par un passant courageux, je reste la, prisonier de cette lethargie jusque vers 16h, ou une fraicheur a peine perceptible tente de me tirer de cet etat. Peniblement, je m'assoie doucement, considerant avec etonnement que c'est la premiere fois que je ressens si fort les effets de la chaleur. Petit a petit, la temperature redescend, et un vent frais commence a souffler, pousse par un orage qui gronde a l'horizon.

Ma soiree apres un excellent repas fait maison, sera pourtant courte, et je retombe dans les bras de Morphee vers 20 heures a peine... Apres avoir verifie sur mon thermometre ce jour-la, je crois que je suis en mesure de dire qu'avec plus de 41 degres a l'ombre, c'etait bien le plus "chaud" jour de ma vie...
 
Don det, le 3 mai 2010. J'ai debarque a Si Pan Don il y a deux heures apres une tres longue journee de voyage. Je quittais Banlung vers 8h30 en catastrophe alors que le mini-bus sense me recuperer a mon hotel m'avait oublie... 20 minutes de negociation avec "l'agent de voyage" pour lui faire comprendre lq situation, et me voila dans un petit van local direction un croisement au milieu de nulle part, 120 km plus loin. A ce croisement, une mote m'attend qui me trimballera 30 bornes encore vers Stung Treng, ou je dois recuperer mon mini-bus fantome a 13h30. A 14h, c'est une vieille bagnole pourrie qui se pointe, et qui m'embarque entasse avec 5 autres passagers (sans compter le conducteur) pour arriver a la frontiere du Laos. 16h, me voila devant le poste frontiere pour faire la demande de visa, qui me coutera 32$. Le vrai challenge est maintenant depuis ce point, de trouver un moyen de transport pour parvemir a Don Det, ile-etape pour y passer la nuit. Une moto qui traine par la me propose un prix correct, et je grimpe a l'arriere, suant et ecrase par mon sac a dos. Plus qu'un petit saut en bateau, et me voila enfin dans moon bungalow, juste apres avoir admire le couche de soleil sur le Mekong, seul plaisir jusque la pour la journee. Douche froide revigorante, puis je sors pour grignotter rapidement un bout. Je jette mon devolu sur un resto qui semble servir de bons plats indiens.

Petit a petit, la soiree glisse alors doucement vers le fantastique... L'une des serveuses du restaurant est en fait un travesti, qui me fait tres serieusement les yeux doux. Je suis un peu gene et mal a l'aise. Elle tente d'engager la conversation dans un anglais hesitant, et au fur a mesure que mon "mutton korma" disparait, se fait plus insistante. Au meme moment, alors que la nuit est deja tombee et s'assombrit, l'atmosphere se raffraichit.  A cette heure, Si Pan Don devient le terrain de jeu des innombrables insectes qui peuplent les rives du fleuve. J'avoue n'en n'avoir jamais vu autant en meme temps. Les quelques moucherons qui volent autour des lumieres du resto (en plein air) deviennent vite nuees. En mangeant mon delicieux repas, j'ai le plaisir de recevoir en pleine figure toute sortes d'objets volant non identifies... En y regardant de plus pres, ca va de la fourmi volante a la mega sauterelle de compet', qui tombe a grand bruit sur le sol et sur la table. On s'y habitue rapidement, cela dit. C'est tres depaysant... En outre, comme il n'y a que moi dans le restaurant, les autres serveuses se mettent a chsser les sauterelles qui tombent sur le sol, se ruant dessus pour les attraper a mains nues. Elles les stockent dans une grande bouteille, et j'ai la reponse que je veux quand je me renseigne; c'est bien sur pour les griller et les deguster plus tard. Met tres apprecie, apparemment dans la region...
Si la journee s'arretait la, ce serait deja pas trop mal. mais alors que je finis peniblement mon plat, une silhouette s'avance parmi les insectes. C'est une jeune femme au pas hesitant. Suzan est suedoise, elle a 35 ans, et elle completement ivre... Elle me supplie de lui tenir compagnie un moment pour boire une biere. Elle m'explique qu'elle vient de se prendre la tete avec Norman, et qu'il a ete mechant avec elle. Suzan descend les bieres et les etages de l'ivresses, mais apres un moment je n'en pleux plus. La journee a ete longue, je dois dormir. Je salue tout le monde, paye mon addition, et m'en vais laissant Suzan a son desespoir, les sauterelles dans leur bouteille, et la serveuse dans sa robe moulante. Je regagne mon bungalow esperant m'endormr rapidement, mais je passe une nuit a lutter avec les bestioles curieuses de visiter l'interieur de ma moustiquere...

Lever bon pied bon oeil le jour suivant pour un depart vers Pakse. Direction le petit dejeuner et les bonnes calories matinales. Au fil du repas, alors que j'ai encore deu heures avant d'embarquer sur le raffiot, je me retrouve attable avec une jeune israelienne, un ecossais au T-shirt de Popeye, et trois russes dont deux ne parlent pratiquement pas anglais. Les trois russes vont a Pakse egalement, nous partons ensemble. Resultat des courses, me voila maintenant partageant la meme chambre que trois hippies russes, completement inconnus quelques heures auparavant.

Aurais-je pu prevoir 10% des trucs qui se sont passes ces 3 derniers jours? Je ne crois pas... Le vent entre et sort par ls fenetres ouvertes, et je le laisse faire...
 
Hier, j'ai traverse la frontier entre le ambodge et le Laos. Apres plusieurs heures d'attente un peu partout, et une bonne dose de debrouillardise pour arriver a bon port (parce que la petience et l'applomb sont des qualites requises pour supporter les transports au Cambodge), me voila maintenant a Si Pan Don, a l'axtreme sud du Laos, endroit ou le Makong atteint sa largeur la plus importante, et se divise en centaines de bras et affluents, pour laisser emmerger un millier de petites iles. Je ne resterais pas tres longtemps ici, c'est bien trop tranquille, et je repars deja demain pour Pakse, a environ 150km au nord. En quittant le Cambodge hier, je pensais ecrire un petit bilan sur le pays, un peu comme celui que j'ai pondu en quittant la Thailande. Sur la moto qui me trainait entre le frontiere et un village sur les rives du Mekong, je me rends compte que ce genre de bilan n'est pas ici d'actualite. Alors que le mot "bilan" trotte dans ma tete, ce n'est pas finalement du Cambodge ont j'ai envie de parler... En effet, un bilan des deux mois passes a voyager jusqu'ici s'impose naturellement a moi, alors que la brise du debut de soiree rafraichit mon visage a l'arriere de la moto, et que je regarde defiler les baraques en bambou sur le bord de la route... Un bilan detaille de ce que j'ai vecu et ressenti depuis que j'ai quitte Bruxelles le 26 fevrier n'est pas le but du jeu, mais plutot un regard sur le chemin parcouru a l'interieur, et sur mes decouvertes puisqu'il y en a eu... probablement...

C'est vrai qu'en quittant Bruxelles, j'identifiais mon voyage comme etant un projet d'ouverture sur les autres. La comprehension de leur bonheur, l'ouverture a ce qu'ils sont, la recherche de leurs differences, l'interet unilateral de moi envers eux, et puis etre capable de relativiser un peu en les ecoutant et en les regardant... Je partais bien dans ce but-la. Je pensais meme composer un petit recueil de portraits de gens pris un peu au hasard de mes rencontres, pour m'aider dans ce but, et pour etre certain que je prenais le bon chemin en terme de recherche du bonheur. J'avais deja bien identifie pas mal d'elements de celui-ci, comme mon detachement aux objets par exemple (qui ne me comblaient pas du tout), ou encore l'ininteret pour moi de gravir les echelons sociaux. Non, les elements qui me rapprochaient du bonheur ou  de l'accomplissement etaient tout autres. Mais n'etant pas tout a fait sur de pouvoir vraiment les identifier, je pensais les trouver dans la comparaison ou l'ouverture aux autres, en me servant d'eux comme d'un "etalon-bonheur".
Finalement, apres deux mois de voyage, apres un grand nombre de discussions, apres tant de gens rencontres (et autant a venir surement), apres des heures a observer et a ecouter le monde aller et venir, apres des jours de rigolade avec des inconnus, apres de longs moments passes a marcher seul, je me rends compte doucement que l'interet que je pensais porter aux autres se transforme doucement et naturellement en interet porte a moi-meme... Ma recherche un peu unilaterale est devenu un reel echenge, et partout ou je me trouve on me pose milles questions sur l'endroit d'ou je viens, sur mon boulot, sur qui je suis, sur mes tattoos, sur Bruxelles, sur ma famille, sur chaque petit detail qui peut s'echapper de moi. L'elan d'interet est transdforme en un vrai echange, voire meme s'est presque completement inverse. Je devais bien-sur m'en douter et deplus, un tres grand nombre de gens que je rencontre m'affirment quie j'attire enormement la curiosite de par la personne que je suis, l'image que je reflete, ou mon attitude vis a vis des choses.
Mais ce n'est pas seulement cet elan envers moi qui eveille ma reflexion, c'est egalement une prise de conscience qui s'impose a moi doucement. Je n'ai pas, en effet, eu reellement besoin de comparer ou de chercher dans ce que vivent les autres pour identifier les elements du bonheur. Evidemment, ca aide, ca recadre vers les choses essentielles a chacun, ca permet un peu de redescendre sur terre... Quand on voit les Cambodgien dont le boulot est de ramasser les ordures pour degotter un truc a vendre, pour finalement gagner $1 par jour, ca fait reflechir. Mais c'est une partie seulement des elements et de la prise de conscience qui se trouve dans ces choses la. L'autre partie, qui frappe bien plus fort, se trouve dans les choses qu'on aime faire et qu'on ne fait plus... dans les gens qu'on aime, et qu'on ne voit pas... dans les plats qu'on mange, et qu'on ne retrouve pas ici...  Serait-on condamnes a identifier notre bonheur dans les choses qui nous manquent? ou en tout cas, a s'en rendre compte alors qu'on ne les a plus?... C'est vrai, en partie. Mais la lecon doit etre retenue, et des qu'on en a l'occasion, il faut cherir et profiter pleinement des choses et des gens quand on les a avec nous.

Cette lecon, je decide donc de l'apprendre par coeur, et de l'appliquer des que possible, voire meme de me battre pour la mettre en pratique aussi vite que possible. Le chemin vers le bonheur est finalement si simple, mais il faut allumer petit a petit les lampadaires qui le jalonnent pour pouvoir le suivre. Ainsi, je pensais trouver de l'electricite pour allumer ces lumieres en m'interessant aux autres et a leurs vies, mais je l'ai puise dans l'ecoute de ce que je ressens au fond de moi-meme... pensee candide, breaking news, petite consideration philosophique, j'hesite encore...

Toujours est-il que, peu importe son importance, c'est une decouverte...